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Pastorale des malades - CELAM Aparecida

Extrait du texte de conclusion de la Ve Conférence générale de la Conférence générale de l’épiscopat Latino-Américain et des Caraïbes à Aparecida en mai 2007.

  1. L’Église a fait une option pour la vie. Cette option nous projette nécessairement jusqu’au plus profond de l’existence : naître et mourir, l’enfant et le vieux, la personne en pleine santé et le malade. Saint Irénée nous dit que “la gloire de Dieu, c’est l’homme vivant”“, même le faible, le tout juste conçu, la personne usée par les années et le malade.

Le Christ a envoyé ses apôtres prêcher le Royaume de Dieu et guérir les malades, qui sont de vraies cathédrales de la rencontre avec le Seigneur Jésus.

  1. Depuis le début de l’évangélisation, on a observé ce double commandement. Le combat contre la maladie a pour but d’obtenir l’harmonie physique, psychique, sociale et spirituelle, pour honorer la mission reçue. La Pastorale de la santé est la réponse aux grandes interrogations de la vie, à la souffrance et à la mort, sous la lumière de la mort et de la résurrection du Seigneur.
  2. La santé est l’objet de grands intérêts qui agitent notre monde, mais on ne propose pas de finalité qui la transcende. Dans la culture actuelle, la mort n’a pas sa place, et, devant sa réelle présence, on tente de l’occulter. En l’ouvrant à sa dimension spirituelle et transcendante, la

Pastorale de la Santé se transforme en annonce de la mort et de la résurrection du Seigneur, l’unique santé véritable. Elle fait se rejoindre, dans l’économie sacramentelle de l’amour du Christ l’amour de

beaucoup de “bons samaritains”, prêtres, diacres, religieuses, laïcs et professionnels de la santé. Les 32116 institutions catholiques dédiées à la Pastorale de la Santé en Amérique Latine représentent une mine pour l’évangélisation, dont on doit tirer profit.

 

  1. Dans les visites aux malades dans les centres de santé, dans la présence silencieuse au chevet des patients, dans la tendresse des soins, dans la délicate attention aux besoins des malades, se manifeste, à travers les professionnels et les bénévoles, disciples du Seigneur, la maternité de

l’Église qui revêt de tendresse, fortifie les cœurs, et, dans le cas du mourant, l’accompagne en son voyage définitif. Le malade reçoit avec amour la Parole, le pardon, le sacrement de l’Onction, ainsi que les gestes de charité des frères. La souffrance est une expérience particulière de la croix et de la résurrection du Seigneur.

  1. On doit par conséquent encourager dans les Églises particulières la Pastorale de la santé, qui comporte divers champs d’attention. Nous considérons comme prioritaire de mettre en place une pastorale avec les personnes qui sont atteintes du VIH sida, d’une manière générale et avec une attention particulière : que l’on promeuve l’accompagnement compréhensif, miséricordieux, et la défense des droits des personnes infectées ; que soit divulguée l’information ; qu’on mette en place l’éducation et la prévention, avec ses critères éthiques, surtout parmi les jeunes, pour réveiller la conscience de tout un chacun à contenir cette pandémie. De cette 5ème conférence nous demandons aux gouvernements, l’accès gratuit et universel aux médicaments pour le sida et les doses nécessaires.

 

Aparecida, 13‐31 mai 2007

Source : CELAM