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Journée mondiale de l’eau : pour un meilleur accès à l’eau dans les structures de soin
25/03/2021

A l’occasion de la journée mondiale de l’eau, le 22 mars 2021, le Dicastère pour le Service du Développement humain a organisé une série de formations en ligne avec notamment des intervenants issus de congrégations religieuses et de diverses structures de l’Église et d’organisations internationales ou régionales en s’appuyant entre autres sur le document « Aqua fons vitae » qu’il avait publié en 2020.

 

D’après les Nations Unies, plus de 2,2 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et 4,2 milliards ne disposent pas d’installations sanitaires sûres.

 

Le dicastère pour le Service du Développement humain intégral s’est engagé dans le projet WASH, un projet visant à améliorer l’accès à l’eau et les conditions d’hygiène dans des établissements de santé catholiques et avait exhorté en août 2020 tous les évêques à contribuer à assurer des conditions répondant au projet WASH « dans tous les établissements de soins de l’Église catholique, de façon à y soigner les patients en sécurité, à éviter toute ultérieure propagation du Covid-19 ou d’autres maladies, et à protéger les professionnels de la santé ainsi que les aumôniers ».

 

De nombreuses conférences épiscopales, des diocèses et des congrégations notamment les Frères Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu qui gèrent 400 centres sociaux et de santé dans 52 pays ont répondu positivement à cette appel et ont réalisé des enquêtes. 150 établissements (petits dispensaires, hôpitaux) effectuent actuellement des évaluations détaillées dans 22 pays. Des états des lieux ont été effectués et des devis élaborés, permettant d’évaluer les infrastructures, les besoins d’équipements, de maintenance et de formation… Ces études permettront de lancer des plans de collectes de fonds et d’améliorer les conditions prévues par le projet WASH.

 

Aloysius John, secrétaire général de Caritas Internationalis et partenaire du projet WASH, estime que cela aidera « à prévenir la propagation de nouvelles maladies et à garantir des soins décents aux patients dans les établissements de santé. Partout dans le monde, de nombreuses Caritas locales mènent des programmes similaires faisant en sorte que les paroisses, les communautés, les centres de santé et les écoles aient les moyens de protéger la santé des personnes qu’elles servent ».

 

Selon Tebaldo Vinciguerra, en charge des questions environnementales au sein du Dicastère pour le service du développement humain intégral « Nous avons une vision peut-être très agréable, trop idyllique, du travail accompli par les religieuses, les missionnaires, les centres de santé, les écoles catholiques dans des zones particulièrement pauvres et défavorisées. Ces personnes font un travail exceptionnel, il faut les admirer et les aider, mais ne sous-estimons pas le fait que, même là où l’Église est en première ligne, il y a de graves problèmes liés à l’eau, à l’hygiène, aux services, dont personne ne parle. Profitons donc de cette journée pour mettre en lumière un élément trop ignoré, du moins par une partie de l’humanité, car l’accès à l’eau, ce bien commun si précieux, ne doit pas être considéré comme un acquis, il n’est pas systématiquement garanti. »

 

Le Saint-Père a déclaré lors de l’Angélus de ce dimanche 21 mars « Pour nous, croyants, « sœur eau » n’est pas une marchandise: elle est un symbole universel et une source de vie et de santé. Trop de frères et sœurs ont accès à une eau peu abondante et peut-être polluée! Il est nécessaire de garantir à tous une eau potable et des installations sanitaires ».

 

Une nécessité rendue encore plus absolue en temps de pandémie.

 

Source 1

Source 2